Allaiter? Si je veux!

Quand ma fille aînée a eu deux mois, la pédiatre m'a dit: "Bon, c'est le moment de sevrer. Vous allez lui donner un biberon ce soir, deux demain, puis trois. A la fin de la semaine, ce sera fini." C'était en 1972, ça n'a pas fait un pli. Un, deux, trois, hop là! Pour la seconde, 1976, je n'ai même pas attendu la consigne de la pédiatre. Un, deux, trois... et pas hop là, elle était pas d'accord, la môme. Elle a fait la grève. Hurlé (au point que nous l'avons crue malade) quand on lui mettait dans la bouche cette étrange chose en caoutchouc. Puis dormi. Dormi. Diminué ses prises alimentaires, perdu du poids. Examens divers, prises de sang. Radios. Suspicions de ci ou de ça. Inquiétudes terribles, tous ceux qui ont un bébé de quelques mois imagineront facilement notre détresse. Puis la croissance a repris normalement. Tout est rentré dans l'ordre.

Je n'ai pas fait alors le rapport entre cet épisode inexpliqué et... un sevrage mal accepté, tout simplement.

Plus tard, je me suis dit: nos mères et nos grand mères allaitaient un an, deux ans, pourquoi nous on en serait plus capables? Pourquoi on aurait "plus de lait" ou alors du lait "pas assez nourrissant"? Parce que c'est l'explication qu'on nous donnait à l'époque pour nous convaincre de cesser d'allaiter, voire de ne pas commencer. L'inquiétude, la résignation anticipée. "Si j'ai assez de lait, j'aimerais bien allaiter". "Je me demande si mon lait est assez nourrissant". Pour ma seconde fille, j'avais commencé le sevrage croyant ne plus avoir de lait. Parce que, la phase aigüe où on sent la montée laiteuse, où elle peut faire mal, où on a les seins qui dégoulinent fort inopportunément parfois, cette phase était finie. Je ne "sentais" plus rien, car la lactation à la demande s'était installée. Mais j'ignorais ça, J'ignorais aussi que, même après avoir interrompu quelques jours, j'aurais pu reprendre l'allaitement devant les troubles alimentaires de ma fille.

Pendant la grossesse suivante, j'ai cherché des infos. J'ai découvert le livre de Marie Thirion, devenu par la suite un grand classique. J'ai potassé, j'ai "bachoté". J'ai choisi une maternité où l'allaitement était encouragé, où le personnel était formé, il n'y en avait pas tellement à l'époque. Décider d'allaiter, puis de continuer, de dépasser les huit jours réglementaires, d'outrepasser les deux mois (quelle audace) était une bizarrerie, à la limite une transgression. On se faisait abreuver d'histoires de mères fusionnelles qui gardaient le malheureux nourrisson suspendu à leurs mamelles contre son gré, ou de malheureuses qui se faisaient manipuler par des bébés tyranniques et ne parvenaient plus à s'en dépêtrer. Tant il est vrai que les poncifs concernant la mère la font toujours soit abusive, soit abusée... voire les deux, soyons pas chiches.

Au lieu de ça, j'ai découvert le plaisir de passer du temps dans la chaleur de mon bébé, même le chat profitait de l'ambiance en venant se nicher contre moi. Et un chat, ça s'y connaît en bien-être! j'ai découvert aussi une liberté insoupçonnée. Plus de biberons à laver, voire à stériliser (on faisait ça à l'époque). Plus de (coûteuses) boites de lait à acheter, plus de ruptures de stock le week-end. Plus de bagages compliqués à faire quand on se déplace, avec l'inquiétude d'oublier toujours quelque chose, de pas savoir où brancher le chauffe-bib, de pas trouver le même lait dans la pharmacie locale. On transporte sur soi tout ce dont on a besoin. Boire régulièrement, ne pas trop se fatiguer, mettre l'enfant au sein plus souvent si la lactation baisse un peu, et basta.

J'ai découvert aussi les tabous. C'était l'époque des seins nus sur les plages, et pourtant, quand j'allaitais mon fils, on me regardait avec une surprise vaguement dégoûtée. Le sein érotique, oui, le sein nourricier, non. A mesure qu'il grandissait (je ne l'ai pourtant allaité que neuf mois) s'y mêlait quelque chose de pas très sain, une quasi suspicion d'inceste. Même l'admiration "Tu l'allaites encore, c'est merveilleux!" finissait par me mettre mal à l'aise. Pour le quatrième, c'est à 20 mois que je l'ai sevré complètement, j'avais appris à résister à ces pressions subliminales. Il a toujours refusé le bib, préférant manger à la cuillère, et ne l'a découvert que plus tard, lors d'une très passagère crise de jalousie envers un petit cousin.

Quand mes deux filles sont devenues mères, la question ne s'est pas posée. Elles avaient décidé d'allaiter, elles allaitent, point barre. Je les sens beaucoup plus libres que moi de la pression sociale qui persiste pourtant. Mieux informées (merci internet), plus détendues. L'aînée a eu un pti coup de blues au début, parce que les premières mises au sein étaient très douloureuses, ce qui arrive parfois, et que la montée laiteuse, ben euh, c'est pas toujours très sympa. Elle s'est demandé si elle allait tenir, elle s'est posé la question d'arrêter. J'ai au moins pu la rassurer, ça n'allait pas durer, elle n'aurait pas mal en permanence, les seins allaient devenir moins sensibles, la montée laiteuse allait se réguler. Mais bien sûr, c'était à elle de choisir.

Et voilà que, sur Rue89, Renée Greusard se demande si "Allaiter, c'est féministe ou pas?". En voilà une question qu'elle est bonne!

Réfléchissons... Je ne me suis pas sentie spécialement féministe en allaitant, je me suis plutôt sentie femme, et femme sereine. Là où je me suis sentie féministe, c'est lorsque je rencontrais des obstacles ou des désapprobations. Parce que ces obstacles révélaient une grande méfiance envers les femmes, envers leurs corps, envers leur liberté. Les lieux communs oscillaient, comme toujours quand il s'agit de femmes, entre le soupçon d'incapacité, d'incompétence et la crainte de la toute puissance.

En tant que femme, en tant que mère et grand mère, en tant que citoyenne soucieuse du bien-être des jeunes enfants, en tant qu'ex professionnelle de la petite enfance, je suis totalement favorable à l'allaitement maternel. Je souhaite que, pour le favoriser, on cesse les pressions inadéquates (y compris les pression en faveur de l'allaitement), les insinuations démoralisantes. Je voudrais des professionnel(le)s mieux formé(e)s, depuis les médecins jusqu'aux auxiliaires de puéricultures. C'est pas complètement au point, ma fille s'est entendu, pas plus tard que la semaine dernière, ressortir le truc éculé du lait "pas assez nourrissant", alors que sa fille est pourtant dans une crèche qui a mis en place une organisation très au point pour que le bébé puisse continuer à bénéficier du lait de sa mère (une excellente initiative).

En tant que féministe, j'ai juste envie de dire "Foutez-nous la paix". Mais sur la base d'une information correcte et complète. Quelle liberté pouvons-nous espérer si l'information que nous avons est incomplète, voire erronée? Si de surcroît cette information est biaisée, volontairement, par ceux qui pourraient y avoir intérêt?

Les maternités reçoivent en effet un généreux pécule des laboratoires fabriquant le lait maternisé pour nouveaux-nés. Cette tradition, bien entendu destinée, au départ, à favoriser l'allaitement artificiel, a été peu à peu moralisée. Elle ne doit pas permettre de faire pression, des règles compliquées et paradoxales ont été édictées pour cela, un peu comme si on laissait un loup dans une bergerie en lui mettant une muselière. Serait pas content, le loup, essaierait de se débarrasser de la chose. Donc, ces labos suivent d'assez près les statistiques de l'allaitement maternel dans les maternités bénéficiaires de leurs largesses (dés)intéressées, et n'aiment pas trop voir ce chiffre monter. Je suis peut-être parano, mais je ne peux pas m'empêcher de voir, dans ces doutes que j'entends exprimer sur une "ambiance pro-allaitement" qui énerverait certaines féministes, un retour sournois de la liberté de commerce malmenée. En effet, une boite de lait maternisé de 900 grammes coûte 20 euros et dure environ une semaine. Si vous allaitez six mois (26 semaines) un bébé avec votre lait gratuit vous nuisez gravement à la liberté de commerce. 520 euros, c'est pas rien. Comment voulez-vous que la croissance reprenne?

Revenons à l'allaitement maternel: "Dans les faits, ça prend cinq heures par jour et ça fait mal" dit une de ces féministes, citée par Renée Greusard, tout en se disant favorable à l'allaitement maternel. Or, si ça peut faire mal à la mise en route pendant quelques jours, à cause de la sensibilité des seins et de la montée laiteuse pas encore régulée, ça ne fait bien évidemment pas mal tout le temps. Au moment où l'enfant saisit le mamelon de façon pas encore expérimentée, s'il coince le bout du sein entre ses (puissantes) gencives au lieu de le mettre en bouche, ça fait très mal, effectivement, pendant une fraction de seconde. Et une montée laiteuse, ça fait mal aussi, mais ça se surveille, ça se soulage, on peut aider à la réguler par quelques conseils simples. D'où la nécessité signalée plus haut de la bonne formation des professionnel(le)s. Quant à "prendre" cinq heures par jour, je vous laisse juges de l'utilisation du verbe "prendre". Et aussi, de décider si vous préférez donner du temps à votre enfant voire passer avec lui un moment agréable ou préparer des bibs, cette préparation incluant l'achat du lait et de l'eau minérale, les mesurettes qu'on sait jamais si on s'est pas trompé dans le compte, le nettoyage des bibs qu'il reste toujours des traces dans le fond ou dans le pas de vis, et tout le bazar. Pas sûr que les plus féministes d'entre nous arrivent à refiler à leur mec l'essentiel de ces corvées.

Mais je dois rendre justice à Renée Greusard, elle parle beaucoup plus des pressions anti-allaitement qui s'obstinent que de l'ambiance pro-allaitement qui menacerait notre liberté de choix. Et la conclusion, c'est que bien sûr, une femme allaite avec son corps tout entier. Et que son corps lui appartient, il faut (hélas) le rappeler à ceux qui voudraient en faire un instrument au service de leurs idéologies rétrogrades.

J'avais bien aimé deux petits dessins d'Annette Tison, celle des Barbapapas, où une nana répondait aux influenceurs pro-allaitement "M'en fous, j'ai pas envie", tandis que l'autre rétorquait aux anti-allaitement "M'en fous, j'ai envie".

Commentaires

1. Le vendredi 6 mars 2009, 12:43 par Chompitiarve

Salut, Jardin :-)

...Comme disait Sigmund à une future mère qui se demandait comment être une "bonne" mère : "Faites ce que vous voulez, de toutes façons ce sera raté" ...

:-DD
Et puis ceci
"Quant à "prendre" cinq heures par jour, je vous laisse juges de l'utilisation du verbe "prendre"".. ouaip,

mais quid de cette habitude totalement dans les moeurs de dire "faire garder" son enfant ?
M'a toujours gratté, cette idée de "garde", pas toi ?

Le côté "ce qu'il faut pour Tobby, c'est un bon chenil sérieux pendant nos vacances", tu vois ?

Bien sûr, je charrie un peu, c'est pas aussi simple, hein ...

:-)

2. Le vendredi 6 mars 2009, 14:12 par jardin

Pour le mot "garder", je peux te dire que les professionnels de la petite enfance ne l'apprécient guère, et le remplacent par le verbe "accueillir". On garde les oies, on accueille les enfants, disent-elles.

Ce sont les parents, et là, tu as raison c'est préoccupant, qui utilisent l'expression "faire garder" son enfant. Et aussi les politiques avec le fameux "mode de garde".

Pour avoir tenté de sensibiliser des élus au rôle épanouissant et formateur des lieux d'accueil de la petite enfance, je peux te dire qu'ils sont beaucoup plus sensible à l'aspect "service rendu aux parents électeurs" qu'à l'aspect éducatif.

Quant à la fameuse phrase de Freud, elle pourrait être second degré mais c'est pas sûr. Je préfère la formulation de Winnicott, qui parlait d'une mère "good enough" assez bonne, en termes positifs. Avec le sous-entendu qu'il faut évidemment éviter d'être mauvaise pour son enfant, mais qu'il serait aussi fâcheux de vouloir être, à tout prix, parfaitement bonne.

3. Le samedi 7 mars 2009, 01:17 par Chomp

C'est vrai qu'on prête surtout aux riches, mais, même s'il restait à coup sûr à Freud bien des habitudes et préjugés de son temps, je suis persuadé au contraire qu'il savait parfaitement comme le perfectionnisme angoissé peut être ravageur chez une jeune mère coincée entre les carcans sociaux et l'"énormité" de ce qui lui arrive.
Et je l'imagine assez bien désamorcer par la plaisanterie ce qu'il savait être une inquiétude "normale", ou "logique", disons ...
Dans le registre des mots qui trahissent bien l'inconscient de certaines mentalités, une formule que j'adore c'est "Il M'a fait la rougeole" (c'est ingrat les enfants ...) ...
Quand à la qualité des lieux d'accueil des petits, pourquoi ferait-elle l'objet de plus d'attention que l'école, quand on voit qu'on ose tranquillement brandir l'argument des grêves de prof comme étant des prises d'otages destinées à emmerder les parents, discours de fayotage populiste pour escamoter tous les problèmes réels du sytème éducatif en en discréditant les acteurs ...
C'est bien que s'est instillée depuis longtemps dans les esprits l'idée qu'essentiellement, l'école, c'est une "garderie" aussi ...
L'idée de Winnicot de la mère "good enough", ça ressemble quand même (je schématise) à une bonne note distibuée par un juge de tutelle, quelque part (je ne sais pas, je ne l'ai pas lu) ...

4. Le samedi 7 mars 2009, 16:54 par vieil anar

@ Chomp, je ne suis pas sur que Freud ait grand chose à voir, objectivement, avec l'allaitement maternel, même si bien sur, à l'époque où il théorise sur le lien mère-enfant, l'érotisation du phénomène est surement beaucoup moins forte que dans les années 70, même si la dépendance est basée sur d'autres critères...!

D'abord, objectivement, le lait maternel a des propriétés immunisantes qui sont irremplaçables, notamment au niveau des allergies, des éventuels dommages pulmonaires...etc, le lait "maternisé" n'a pas les mêmes propriétés que quelque autre aliment de substitution, au moins jusqu'à trois mois, et là le féminisme n'a pas grand-chose à voir non plus, dans le choix que chaque femme peut faire d'allaiter ou pas son enfant.

Chomp, le "il m'a fait sa rougeole", n'a rien d'imbécile, mêm s'il n'est pas conscient,..la plupart des maladies dites infantiles, genre rougeole, coqueluche, varicelle...sont "formatrices", pour ainsi dire et garantes de la mise en place d'un système immunitaire efficace.. A cet égard les vaccinations précoces sont des saloperies et je ne parle même pas,; comme pour le lait maternisé, de l'aspect économique infiniment rétributeur pour les multinationales...

5. Le mardi 10 mars 2009, 20:32 par Westmalle

C'est ahurissant que ce débat soit toujours aussi vif, avec les arguments des deux côtés que je trouve toujours aussi impératifs, donc jugeants, les même quasiment qu'il y a bientôt 14 ans lorsque j'y ai été confrontée pour la première fois.

L'information tu as raison est quelque chose d'essentiel, mais je constate avec dépit en te lisant que c'est toujours pas ça non plus aujourd'hui. On accompagne toujours pas correctement celles qui choisissent l'allaitement, et on culpabilise celles qui choisissent le biberon avec le fameux discours "c'est meilleur pour le p'tit!".

Pour l'anecdote, je me souviens des regards effarés de certains soignants lorsque je précisait que je comptais allaiter : ahlala! mais avec la peau que vous avez, vous allez avoir mal, c'est les crevasses assurées!! Finalement elles ont eu presque raison, j'ai eu mal, mais pas là où cela m'était prédit : je n'ai jamais eu de crevasses ou autres, mais y'en a pas une qui a été capable de me prévenir que les premières tétées provoquaient des contractions de l'utérus, qui furent fort douloureuses :-/



Enfin, une fois passé cette étape, je n'avais pas du tout l'impression d'être une vache à lait, et j'ai eu de beaux fou-rire en découvrant la capacité de mon corps à projeter des jets de lait à 2 mètres! :-))

6. Le mardi 10 mars 2009, 22:13 par jardin

Je n'ai jamais eu autant de lait, je le regrette bien!
C'est quand même assez merveilleux, hein, l'allaitement?

Mais tu as raison, même si ça s'est amélioré, la formation du personnel est souvent très insuffisante. Les contractions utérines et les douleurs qui vont avec sont pourtant assez répandues. Moi, ce qui me consolait d'avoir mal (seulement pour mon troisième enfant, j'ai pas eu ça pour les autres) c'est de penser que du coup mon utérus reprenait bien sa taille et sa place.

7. Le vendredi 13 mars 2009, 12:01 par Ga(i)elle

J'arrive bien à la bourre, mais je n'allaite pas devant l'ordinateur :)

Moi non plus je n'ai pas assez de lait pour en jeter à 2 mètres, et je n'ai meme pas eu de montée de lait douloureuse... En revanche j'ai une bonne capacité à m'inquiéter d'avoir assez de lait ou assez nourrissant etc... Vive le bouquin de Marie Thirion, que j'ai lu un peu tard (la semaine dernière) mais qui est vraiment une aide précieuse.

Ce à quoi je me heurte régulièrement c'est à la réprobation face aux "bouts de sein" (on m'a nommé ainsi les protège-mamelons, Marie Thirion déteste ce terme qui laisse penser qu'on a besoin d'une prothèse) que je suis maintenant obligée d'utiliser.
Ben oui, au début elle ne prenait pas le sein comme il fallait, elle tétouillait au lieu de bien mettre en bouche (je pense que la forme de son menton et de sa lèvre inférieure ne favorisait pas la mise en bouche) et hurlait comme une possédée quand on le lui mettait comme il faut, et une auxiliaire m'a sorti l'instrument miracle... qui tient bien en bouche mais qui désapprend à l'enfant la position de la tétée sans ça. Résultat, pas de crevasse (pas après les premières tétées où la force de succion pour faire venir le lait et le faire traverser le truc en silicone était impressionnante), pas de... ben pas de quoi que ce soit en fait. C'est pénible parce qu'il faut toujours l'avoir à portée de bouche, pouvoir le laver régulièrement, mais c'est quand même mieux que de ne pas allaiter du tout.

La prochaine fois, je persévererai avant d'utiliser ça, parce que je reconnais qu'elle avale un peu d'air et que ma belle-mère me foutra la paix (ma belle-mère n'arrive pas à comprendre que maintenant c'est trop tard, j'ai eu beau réessayé après quelques jours, elle s'énervait beaucoup et maintenant elle ne sait plus faire), mais en attendant j'ai plus le choix, donc tant pis, j'ai décidé de le vivre bien !

Question utérus, moi je l'avais lu, qu'allaiter favorisait la remise en place rapide de l'utérus, donc j'étais "contente".

8. Le vendredi 13 mars 2009, 12:25 par Ga(i)elle

A propos de "ça prend 5 heures et ça fait mal" ça me rappelle qu'à la préparation à l'accouchement la SF nous avait dit de ne pas écouter celles qui n'ont pas allaité plus d'un mois et quelques : c'est seulement là que ça se rode et que ça commence à bien se passer, mieux vaut se renseigner auprès de celles qui ont allaité plus...

9. Le vendredi 13 mars 2009, 13:47 par jardin

Tu as raison, en propageant l'idée de sevrer à 2 mois, les labos (la formation continue des médecins ne passe QUE par eux) savaient ce qu'ils faisaient: toute une génération de femmes qui ont davantage vécu les aspects difficiles de l'allaitement que sa sérénité feraient de leur vécu une généralité.

Les épines sans les roses, en quelque sorte.

Le bouche à oreille négatif était lancé.

10. Le vendredi 13 mars 2009, 13:51 par jardin

Tu as peut-être déjà essayé, mais tu peux, pour convaincre ta louloute que c'est aussi bien sans silicone, choisir une tétée où elle a très faim, lui glisser quelques gouttes de lait dans la bouche et lui murmurer à l'oreille que c'est sympa, qu'elle devrait au moins tenter le coup.

11. Le vendredi 13 mars 2009, 14:03 par Ga(i)elle

Ben le problème c'est qu'elle ne sait plus (d'après le bouquin de M. T.) positionner sa langue correctement...

12. Le vendredi 13 mars 2009, 15:13 par jardin

Tu vas pas me dire qu'elle est incapable d'apprentissage? Oublie Thirion, sur ce coup là, même si elle a été parfaite pour m'aider à allaiter, et toi aussi trente ans plus tard, belle longévité.

Vu qu'elle essaie de décourager le recours au bib ou au bout de sein, elle a tendance à radicaliser les conséquences.

13. Le vendredi 13 mars 2009, 15:59 par Ga(i)elle

Ben, avant de lire Marie T. j'avais essayé, t'sais, mais j'ai une Mlle Etoile très très très impatiente. Alors quand elle a très faim, c'est même pas la peine, les décibels augmentent en un clin d'oeil. Si elle n'a pas trop faim, ça peut le faire, j'ai réussi une fois, ça a du durer 3 minutes, mais après elle s'est énervée et ça n'a plus marché.

Ce que dit M. T., c'est qu'il ne faut pas le même positionnement de la langue et de la bouche pour boire et qu'une fois déshabitué on n'y revient pas.
C'est p't-être juste pour me culpabiliser (ça marche moyennement) mais dans les faits on dirait que c'est pas une question d'apprentissage mais de feignasserie... Si si, c'est pas ma fille pour rien, tiens. Mlle Etoile trouve mes tétons très gentils, très doux mais faut pas plaisanter avec la nourriture, hein, alors maintenant je veux le truc en silicone qui remplit la bouche, et plus vite que ça :o)
J'aurais dû réessayer plus tôt mais ça m'arrangeait de laisser à mes tétons endoloris (ça avait tiré des "fils" hors du téton, dis donc ! tout sanguinolents, brrrr) le temps de se remettre, et puis ça marchait tellement bien... Tant pich !

14. Le vendredi 13 mars 2009, 17:13 par jardin

Bon, c'est pas grave, ça vaut mieux que d'avoir dû renoncer à cause des crevasses! tu peux remercier monsieur Silicone, finalement.

15. Le vendredi 13 mars 2009, 17:41 par Swâmi Petaramesh

Si y'a un truc à quoi je ne me serais pas attendu, c'est une Ga(i)elle avec des seins au silicone :-DD

16. Le vendredi 13 mars 2009, 19:59 par Ga(i)elle

N'est-ce pas ? Ca a permis à mes copines de s'exclamer qu'elles s'en doutaient, que ça ne pouvait pas être des vrais, ces jalousasses ;oD

M'enfin avec tout ça, j'ai les seins dans un état très enviable :oP

17. Le mardi 17 mars 2009, 20:31 par alphabet

Bonjour,

Passant par hasard sur votre blog, je tombe sur cette discussion, discussion que j'ai eue avec une collègue cet après-midi.
Vu que visiblement vous êtes toutes des « pro-allaitement », voulez vous entendre la voix d’une … heu, pas anti-allaitement, le terme pro-choix est déjà pris par d’autres qui ne sont pas des ami-e-s à moi, alors on va dire d’une maman qui n’a pas allaité par choix ;-) ?
Il parait qu’il existe une pression pour « empêcher » les femmes d’allaiter. Il parait… Perso, j’ai eu une sacré pression sur le dos pour m’OBLIGER à allaiter. Tous les discours moralisateurs que vous connaissez puisque …. Ben vous les faites aussi (en partie) dans vos commentaires !
Exemples :
« Comment voulez-vous que la croissance reprenne? »  mais bien sur, en n’allaitant pas, je suis une mauvaise citoyenne !
« Et aussi, de décider si vous préférez donner du temps à votre enfant voire passer avec lui un moment agréable ou préparer des bibs »  une sale égoïste de mère, qui refuse de passer du temps avec son bébé
« mais c'est quand même mieux que de ne pas allaiter du tout. »  Ah ? Ben si ce n’est pas un jugement, ça, j’aimerai bien savoir ce que c’est ….

Mais bon, j’avoue que c’est la 1ère fois que je vois un ton aussi modéré dans un public de « pro-allaitement ». Je vais donc moi-même rester modérée ;-), et vous confirmer que oui, la pression sociale, familiale … pour OBLIGER les femmes à allaiter existe, elle est TRES forte et m’a fait beaucoup souffrir. J’ai remarqué, d’ailleurs, que cette même pression culpabilisante est sur le dos des femmes qui osent allaiter plus que le temps « normal » : deux mois. Attention, le normal est entre guillemets, normaliser serait peut être plus correct, ce que je veux dire, c’est le temps que la société juge nécessaire et suffisant. Moins ou pas du tout, c’est MAL, plus, c’est MAL et vous êtes, dans les deux cas, une « mauvaise mère ». Entre mauvaises mères, on pourrait se soutenir ;-) ?

18. Le mardi 17 mars 2009, 23:09 par jardin

Oui, cette pression là existe, les femmes qui choisissent délibérément de ne pas allaiter sont mal vues, au point que, souvent, elles trouvent plus confortable de chercher des motifs politiquement corrects.

La difficulté, comme la pression inverse existe aussi, et tu le notes très bien, c'est comment résister sans culpabiliser celles qui ne souhaitent pas, vraiment pas, allaiter. Si une femme me dit clairement son choix, je ne vais sûrement pas insister, pas même une fraction de seconde. Mais si elle dit "ça prend du temps", je vais dire: pas plus que de laver les biberons. Et si elle dit "J'ai pas assez de lait", je vais lui expliquer qu'il suffit de donner plus souvent. Sur un blog, on s'adresse potentiellement à tout le monde, alors on peut pas vraiment faire du sur mesure.

Quand même, le "passer du temps avec votre bébé" répondait à l'argument "ça prend du temps d'allaiter". Par ailleurs, j'ai pas écrit "mieux que de ne pas allaiter du tout" mais "mieux que d'avoir dû renoncer à cause des crevasses": c'est pas du tout pareil et ça s'adressait à une femme qui avait choisi d'allaiter,

Je dis clairement que pousser une mère à allaiter à contre coeur, c'est nuisible autant à la mère qu'à l'enfant.

Quant aux "mauvaises mères"... bah, nous les femmes on est habituées, fais blanc, fais noir, tu auras toujours tort! Fusionnellle et/ou rejetante, bonne à rien et/ou toute puissante... A nous de résister.

19. Le mardi 17 mars 2009, 23:16 par jardin

Et l'allusion à la croissance, c'était un clin d'oeil à ceux qui nous disent qu'il faut consommer pour faire marcher le commerce.
Mais c'était aussi un rappel de l'époque où les labos faisaient une publicité monstrueuse pour leur lait en poudre dans les régions pauvres et privées d'eau potable, et causaient ainsi la mort de nombreux nourrissons, ne reculant devant rien pour faire grimper leur courbe de vente.

20. Le mercredi 18 mars 2009, 07:44 par alphabet

L'allusion à la croissance, je l'avais bien compris sur le mode humour ;)
Et le « mais c'est quand même mieux que de ne pas allaiter du tout. » vient du commentaire 7, pas de vous.
Les jours suivants un accouchement, souvent, la jeune maman est fragile physiquement et psychologiquement (j'avais un baby blues carabiné ;), et c’est à ce moment là que j’ai eu les (très) nombreux : « Mais tu n’essayes MEME pas d’allaiter ? », dit sur un ton violement accusateur, de façon général. Je n’ai jamais envisagé, à part dans des cauchemars très noirs, d’allaiter, sauf si grande prématurée. Mais de ce que j’avais lu pendant ma grossesse, c’est assez « idiot » de tenter, puis que visiblement (et vous le confirmez), c’est le début le plus pénible ? betement, je n’ai rien répondu, j’ai laissé dire les divers prophètes me prédisant une enfance pleine de maladie, un retard de croissance, voire une moindre intelligence, sans compter les « tu sais, elle va sentir que tu n’as pas allaiter et elle t’en voudra plus tard ».
Mais le mal est fait, la blessure reste, et explique les réponses souvent violentes des parents-bibs face aux maman-sein : une « réponse » au mal fait au moment où l’on est le plus fragile….

21. Le mercredi 18 mars 2009, 08:18 par alphabet

En me relisant : le "idiot" se rapporte au "tenter" dans le sens "essayer", et confirmait bien ce que vous disiez : "Les épines sans les roses, en quelque sorte."

22. Le mercredi 18 mars 2009, 13:48 par Ga(i)elle

Coucou !
Le commentaire 7 c'est moi :o) et comme le disait jardin, cette discussion était uniquement dans le cadre où moi, j'ai décidé d'allaiter, et où du coup je vivrais mal le fait de ne pas le faire.
J'ai accouché avec une jeune mère qui ne voulait absolument pas allaiter son deuxième, pas plus qu'elle n'avait allaité la première, et il ne m'est même pas venu à l'esprit de l'en dissuader. On a juste commenté les prix exorbitants du lait en poudre (que je soupçonnais sans savoir) et je me suis réjouie d'y échapper, point !

moi j'ai le "problème" un tout petit peu différent, à savoir que j'allaite MAIS avec un protège-mamelon, et j'ai droit à la pression plus ou moins douce de ma belle-moman pour essayer encore et toujours d'arrêter, alors que j'ai déjà essayé (trop tard, manifestement) et qu'au final ça me convient comme ça.

Alors voilà, l'essentiel est dans "ça me convient comme ça" :o)
Ca doit être pour ça qu'on est modérées pour des pro-allaitement : on est pro-allaitement que pour nous-mêmes...

23. Le mercredi 18 mars 2009, 20:40 par jardin

Alphabet, ton histoire me confirme dans l'idée que "pousser une mère à allaiter à contre coeur, c'est nuisible autant à la mère qu'à l'enfant", comme je l'ai dit au commentaire 18, et me donne envie de préciser qu'en plus, c'est une très mauvaise action.

Une jeune mère est très sensible, son entourage devrait être particulièrement respectueux. Ces méthodes doivent absolument disparaître chez les professionnel(le)s avec une meilleure formation. Mais il n'y a pas que les professionnelles...

Et bien sûr que c'est idiot de "tenter" si on a pas envie, cela rejoint ce que je disais sur les prétextes qu'on se croit tenu de donner pour se dédouaner. La mise en route de l'allaitement n'est pas toujours simple, et ça ne "vaut le coup" que si on a décidé d'allaiter.

Donner des gages à son entourage pour qu'il cesse de nous culpabiliser, c'est vain. Un entourage culpabilisant, on ne s'en débarrasse pas en reculant, en faisant des concessions, mais en criant très fort "STOP", ou bien en faisant la sourde oreille, si on peut.

Je te remercie d'avoir pris le temps de discuter avec nous, c'est enrichissant pour tout le monde quand on parvient à garder un ton amical dans le désaccord.

24. Le dimanche 22 mars 2009, 23:24 par Lyjazz

Bon, j'aime beaucoup le compte rendu et le ton de l'article.
Pour moi il est clair aussi que les mamans qui ne souhaitent pas allaiter sont aussi respectables que les autres. Et, à une maman qui ne veut pas, je dis simplement que c'est son choix, que c'est personnel.
Par contre il est clair que dans les témoignages que j'ai entendu autant que dans mon histoire à moi, c'est plutôt un personnel non formé à l'allaitement qui a fait foirer ou mal démarrer un allaitement. En tout premier lieu des médecins qui n'ont aucune connaissance à ce sujet.
Ga(i)elle, c'est embêtant ces bouts de seins, mais ça marche, ok. Si néanmoins tu veux avoir d'autres avis sur la question tu peux contacter des animatrices LLL ou du réseau Marraines d'allaitement : elles ont peut-être une solution et des trucs à t'apporter. Le livre édité par la LLL est très complet aussi. Et le site internet est aussi une mine d'infos avec ses dossiers sur tous les sujets possibles.
Voici un lien vers le site et un article qui renvoie au AA n°35 dans lequel on parle des bouts de seins en silicone.
Mais je n'ai pas cherché davantage.

25. Le mardi 24 mars 2009, 18:14 par Ga(i)elle

Merci Lyjazz !

Mais mon nouveau problème immédiat c'est comment nourrir ma petite de façon à ce qu'elle prenne vraiment du poids. Même pas 300 g au cours du 2è mois, et l'impression qu'elle n'en a jamais assez ! Je sais, je sais, il faut boire régulièrement, manger régulièrement ET sainement, trois choses que je ne fais pas vraiment bien. Et boire la tisane au fenouil ! :o/ C'est parti...

26. Le mardi 24 mars 2009, 22:49 par jardin

Et bien te reposer! et pas te faire de souci! et toujours peser sur la même balance, elles sont pas toutes étalonnées pareil, ça donne lieu à des inquiétudes injustifiées.

Ne bloque pas trop sur le poids, si ta fille va bien.

27. Le vendredi 3 avril 2009, 11:16 par Anne la provinciale

Et bien, ravie d'avoir trouvé cette discussion. moi j'ai "tenté" l'allaitement sans en avoir véritablement envie. Avec un bébé dont la figure était à moitié paralysée suite à l'utilisation des forceps, ç' a été un désastre traumatisant, pour elle et pour moi. Jusqu'au moment où j'ai pris la décision d'arrêter là, et où elle et moi avont trouvé le bonheur autour d'un biberon.
..sous les regards désapprobateurs des 2 grands-mères, très durs à supporter, même sans formulaton de reproches..
Alors, l'allaitement trois fois oui, mais pour celles qui veulent.
Concernant le féminisme, dont je me revendique, et bien être féministe, c'est surtout dire laissez-moi vivre en paix en me respectant et sans rien m'imposer.

28. Le samedi 4 avril 2009, 21:12 par Ga(i)elle

Chuis bien d'accord : être féministe c'est tout simplement avoir le choix !

@ jardin : elle va bien, elle a des bonnes joues et cuisses, elle est tout sourire, rire et début de babillage, "à fond dans la communication", et j'ai suffisamment de lait (et si j'ai peur de manquer pour la dernière tétée je m'arrête et je finis avec un bout de biberon à la tétée d'avant) maintenant que je fais bien tout comme il faut. :)
N'empêche qu'elle ne prend pas de poids ! Bah, elle est très souvent éveillée, elle se dépense beaucoup... On suit ça avec la puerocultrice de la PMI

29. Le jeudi 9 avril 2009, 21:31 par emelire

dès qu'il s'agit des femmes, tout est instrumentalisé, jugé, donc il est difficile d'être vraiment "libre", tout le monde est vraiment là, autour de la jeune mère et du berceau à tout scruter, c'est très très pénible. Entre moralisation, nécessités économiques, on ne sait jamais quel est le bon "choix" en vérité. La maternité est vraiment une galère à cet égard là. Le féminisme c'est une manière d'avoir confiance en soi, justement, de décider POUR soi et son enfant, ce que l'on estime le mieux ou le moins mauvais ;o) Je trouve aussi qu'il ne faut pas toujours se justifier, que ce soit parce qu'on est féministe ou que l'on ne l'est pas, etc. que l'on doit se justifier, il y a diverses sensibilités féministes et (pour moi) je n'ai pas envie de porter le féminisme comme un fardeau, un truc où il faut toujours que je dise : ah mais c'est féministe alors je fais ça ou ça. Pour moi le féminisme c'est d'être indépendante. C'est déjà préoccupant parfois d'être en face d'un bébé alors si en plus il faut se culpabiliser ou se torturer, parce qu'ensuite c'est toute une histoire pour diversifier, et toute une histoire pour les repas, les assiettes à finir, et quoi faire à manger, et encore toute une histoire pour varier l'alimentation, puis on nous culpabiliser pour l'obésité (pas directement mais ce sera : ah on ne prend plus de repas familiaux, ah les plats préparés, etc. ce qui est vrai en partie seulement ... bref les mères sont éternelles coupables et ... ça suffit :o))

30. Le dimanche 12 avril 2009, 15:38 par alphabet


J'adore le :
"En cas de refus ou d’impossibilité d’allaitement," !!!
En clair : l'allaitement, c'est la base, le cas "NORMAL". Bon, gentiment hein, mais juste pour faire plaisir et tenir un peu compte de ces méchantes femelles qui veulent disposer librement de leur corps et font passer leur désirs/envies avant les besoins élémentaires de leur enfant (bouh, mauvaises mères égoïstes !!!), ces messieurs les hauts penseurs arrivent (vaguement) à envisager que certaines puissent REFUSER. REFUSER, pas CHOISIR DE. La différence est énorme. Enormement culpabilisante ....
Tiens, je vais commencer à faire du forcing sur ma fille à ce sujet. Pas pour l'empecher d'allaiter, juste pour lui faire comprendre que, contrairement à ce que dit la société, c'est un choix. Et non un REFUS !

alphabet, folle de rage et de tristesse .....

31. Le dimanche 12 avril 2009, 15:39 par alphabet

Zut, le lien n'est pas passé ?
Je redonne alors :
http://www.academie-medecine.fr/det...

32. Le mardi 14 avril 2009, 03:46 par jardin

@ alphabet:

Je ne comprends pas ta rage a propos de "En cas de refus...".

Pour moi, il n'y a pas vraiment de difference entre "choisir de ne pas allaiter" et "refuser d'allaiter" parce que je ne charge le mot "refuser" d'aucune connotation pejorative. Au contraire, c'est un mot qui s'impose des lors qu'il y a pression.

Personnellement, ce que j'ai decrit dans ce billet, c'est le processus discret par lequel des femmes qui SOUHAITAIENT allaiter en ont ete privees par une information defectueuse liee a une absence de formation du personnel.

Que certains remplacent cette information de qualite par une PRESSION sur des femmes qui REFUSENT d'allaiter est malheureusement trop frequent, car il est vrai que l'allaitement revient "A LA MODE".

Il reste que de nombreuses femmes qui ont choisi d'allaiter en sont encore privees, notamment en cas d'incident, par une information inadequate. Tandis que d'autres qui ne le souhaitent pas sont victimes de pressions tout aussi inadequates.

33. Le mardi 14 avril 2009, 15:06 par Ga(i)elle

eh bien moi... je suis passée au biberon parce que ma petite me "refuse" le sein. :o)
Et je le vis bien parce que de toute façon ça devenait une bagarre de la nourrir, elle ne tirait plus assez, donc j'avais moins de lait (ou alors elle ne le buvait pas), et en une semaine elle n'avait pas pris un gramme. Et là, en 6 jours elle est passée de 4kg8 à 5kg2 et elle en redemande...

Tant pis pour mon souhait, son développement d'abord. Et puis bon, il existe les laits bio...

34. Le jeudi 16 avril 2009, 11:59 par jardin

Tu as raison, il ne faut etre integriste de rien. Une de mes filles est passee, elle aussi, au lait bio, tout en continuant a allaiter soir et matin. Par contre, elle a remplace ses biberons par un biberon en verre (enveloppe d'une coque pour eviter la casse). Les articles publies ici ou la sur la composition des bibs plastiques avaient fini par l'inquieter.

35. Le jeudi 16 avril 2009, 17:02 par Ga(i)elle

Ah oui, il y en a de magnifiques, des biberons en verre avec une coquille en plastique ! Mais comme je ne stérilise pas les biberons, pour le moment je reste avec les deux que j'ai achetés. Comme ça devient fastidieux je vais devoir en racheter et je pense que je craquerai pour ceux là...

En lait bio j'ai pris le carrefour par praticité mais je vais passer au Holle 1. Et elle ?

Quant à allaiter matin et soir... pour le moment j'y arrive encore le matin mais je sens que ça va vite s'arrêter. L'autre jour j'ai tiré du lait (une heure pour arriver à 125ml !!) en fin de soirée, vu que je ne l'avais pas allaitée de l'après-midi, et le matin je n'avais rien à lui donner ! Tant que je peux commencer la journée avec une têtée, qui ne la rassasie pas vraiment mais la rendort contre moi, j'en profite, et elle aussi. Quand ça s'arrêtera, je serai ravie que le Nours se lève ! :o)
(tu parles, vu qu'il va travailler je le sollicite le moins possible)

36. Le lundi 20 avril 2009, 18:19 par jardin

Holle 2 (sa fille a 7 mois). Vu l'actualité, laits chinois et autres plaisanteries du même type, le choix d'un lait bio me semble assez judicieux (sans que, je le crains, la garantie soit totale).

Et pour le sein, c'est fini...

37. Le mardi 21 avril 2009, 11:36 par Ga(i)elle

En plus Holle c'est biodynamique (Demeter) :-)
Je m'y mets demain, j'arrive à la fin de mon "bocal" de Carrefour bio. Au delà du lait chinois, j'ai pas trop envie d'un lait OGMisé... d'autant qu'il y a des huiles végétales, dans ces laits en poudre !

Et comme dans certains il y a de l'huile de soja, c'est sûr que la garantie est ténue. En parlant de ça, tu as accès à France5 ? Ils ont passé (et repasseront jeudi à 16h30) "Tout beau, le bio ?" dimanche soir. On n'en a vu qu'une partie mais c'est assez édifiant.

Des bises !

38. Le jeudi 23 avril 2009, 18:22 par anne

allaiter ou donner le bib, je me demande tout simplement pq cette question est une question "publique". C'est incroyable le nombre de choses que l'on abandonne au débat public...
Cela relève du privé, l'allaitement ou le bib, relation entre la mère et le bébé, , je ne comprends pas la notion de pression ou de culpabilisation. Des générations de bébé ont été nourris au bib, ils vont très bien...même si la science nous assure que le lait maternel est préférable. Si lamère se nourrit très mal , fume et picole, (meme peu, pour faire la fête, ) ce n'est pas préférable à mon sens.. , si le côté animal la dégoute, (ça arrive) elle donne le bib, voilà tout, pq doit s'en référer à "ce qui se fait" dans ce domaine ?
Il suffirait donc que l'on cesse d'écouter les autres, que l'on retrouve surtout notre indépendance par rapport aux modes, et surtout aux injonctions des institutions, des médias, ou à bonne moralité, etc...

quant à "refuser" ou "choisir" bof....
moi j'aime bien refuser, justement ce que l'on voudrait me voir faire...Un choix est de toute façon un renoncement puisque quand on choisit, on "refuse" l'autre alternative...

39. Le samedi 25 avril 2009, 21:11 par jardin

Bien sûr qu'il s'agit d'un choix privé. Cela implique-t-il qu'on ne doive en parler qu'à soi-même? Qu'on ne se soucie pas, précisément pour faire un choix éclairé, d'en parler autour de soi avec des personnes ayant fait des choix divers?

Ni moi-même, ni personne dans les commentaires, n'a parlé de "s'en référer à ce qui se fait". C'est précisément en n'en parlant pas qu'on risque de faire, sans s'en apercevoir, "ce qui se fait" et non ce que l'on souhaiterait faire. C'était d'ailleurs le sujet de ce billet. J'ai fait "ce qui se faisait" à l'époque parce que je ne m'étais pas posé la question auparavant.

40. Le dimanche 26 avril 2009, 17:29 par Ga(i)elle

Ouais ! :o)

Et si on veut réussir quand on a choisi d'allaiter (je sais, anne parlait d'avant de choisir, mais ça m'y fait penser) il vaut mieux trouver quelqu'un d'expérience (plusieurs même) pour poser toutes sortes de questions quand le besoin s'en fait sentir. On a toujours des questions dans tous les domaines, quand il s'agit d'un enfant, je me rends compte...