Courgettes et potirons

Comme je vous l'ai expliqué hier, je m'absente 15 jours juste au moment où je devrais jardiner intensément... jardinière et voyageuse, je vous l'ai déjà racontée, celle là...

Donc, je ne voulais pas partir, d'ailleurs je suis plutôt casanière de naturel. Et voilà que notre amie Vân, dont je vous ai déjà parlé souvent, par exemple ici ou , se marie. Elle se marie avec un français, du coup vous vous doutez bien qu'ils sont dans le collimateur de notre sinistre de l'identité chauvine et de la désintégration. Leurs plans ont failli capoter, car les démarches étaient plus longues que prévu, les papiers jamais suffisants, les soupçons de mariage blanc lourdingues. Nous sommes nombreux à connaître, désormais, chez nos amis, nos proches, nos enfants, ces difficultés croissantes, ce durcissement des procédures. Finalement, ils se marient en mai, comme prévu, mais ce sera un mariage traditionnel vietnamien, la suite pour plus tard quand le gardien de la pureté de la race aura bien voulu donner son accord.

Être absente pour le mariage de Vân, impossible.

Donc, me voilà à confier les indispensables travaux de jardinage à mon fils. Qui est plein d'ardeur et de savoir faire, mais qui travaille la journée, et affronte en plus les incontournables embouteillages matin et soir. Longues journées...

J'avais prévu de bien lui préparer le terrain. Or, depuis huit jours, il pleut chaque jour, avec une petite éclaircie hier et aujourd'hui, avec quelques rayons de soleil bien timides, très insuffisants pour ressuyer la terre. Pas facile de jardiner sur la pointe des pieds. J'ai cependant préparé les trous des courgettes. Vingt centimètres de profondeur, à moitié remplis de mon compost maison, c'est gourmand les courgettes. Planté un bâton sur chaque trou pour indiquer l'emplacement à mon fils, mais surtout pour arroser au bon endroit, au plein de l'été, quand le plant aura acquis un développement tel qu'on ne saura plus très bien où placer l'arrosoir. J'ai prévu deux plants de "Ronde de Nice", savoureuse mais peu productive, et deux d'une variété plus traditionnelle pour la quantité. J'aime bien ces avalanches de courgettes dont on ne peut même plus se débarrasser chez les voisins, qui en ont tout autant ou qui ont un papa, un tonton, un grand père pour les fournir abondamment.

Les tomates, c'est mon gros souci. J'en ai semé quatre variétés, elles seront à point dans une semaine, mais je respecte pour les planter une procédure pointilleuse, et mon fils a horreur que je lui dise ce qu'il doit faire. Je creuse d'abord un sillon que je remplis à moitié de compost en mélangeant un peu avec la terre du jardin. Je place les piquets au creux du sillon, des fers à béton inusables et discrets. Je couche chaque plant en terre en ne laissant dépasser que cinq ou six feuilles: la tomate est une rampante qui est capable de faire des racines tout le long de sa tige, et cela améliore ses capacités de nutrition. Il faut que tout soit bien aligné pour me permettre de sarcler ensuite sans blesser les racines, assez superficielles. L'arrosage aussi en sera facilité, il doit être abondant et régulier. J'inaugure cette année une nouvelle variété. Vexée, l'an dernier, d'avoir eu une abondance de tomates andines APRÈS le départ de ma petite famille, j'ai cherché une variété TRÈS précoce, Auriga, trouvée chez Biau Germe. Pour le reste, je suis restée fidèle: Andines, Bérao, Noire de Crimée. Quatre variétés, six plants par variété, va pas chômer le fiston!

Je vais profiter du temps relativement clément pour préparer aussi la plantation de concombres. Moins espacés que les courgettes, j'en mettrai six sur une ligne de trois mètres. Pour les potirons, je creuse des trous plus profonds (très éloignés, ça court, le potiron!) que je remplis au tiers de crottin de cheval, puis de compost mélangé à la terre d'origine. Le crottin de cheval chauffe en profondeur et assure un meilleur démarrage. Justement, les chevaux se sont installés en avril dans le pré, la matière première est toute fraîche. Mais voilà, ça aussi, il faut que je laisse mon fils s'en occuper. Je sème les potirons directement en place, ça ne fait pas une grande différence de préparer les plants à l'avance. Je sème toujours les mêmes vedettes, Potimarron, une célébrité maintenant, Butternut et Buttercup. J'apprécie surtout chez la Buttercup cette habitude qu'elle a de ne rien produire pendant tout l'été, puis de se dépêcher quand la saison s'avance de former des tas de fruits qui virent du vert clair lumineux à un très beau vert sombre. Tout ce petit monde grossit rapidement, alors qu'on aurait pu croire que la plante s'était laissée prendre de vitesse par la saison.

Elle me ressemble un peu, celle là!

Commentaires

1. Le jeudi 10 juin 2010, 19:09 par Fajua

Ah mais c'est que tu es revenue !!! Yessss !!

2. Le jeudi 10 juin 2010, 20:53 par cultive ton jardin

Première visite, merci Fajua!

3. Le vendredi 11 juin 2010, 20:28 par mac-25

C'est pas bon le potimarron, ni le potiron. Mais, pour faire plaisir aux enfants, j'en plante. Seme devrais je dire. On jete de pleines poignées de grains, sur un tas de fumier du voisin-paysan. Ca pousse, malheureusement!!!!!!!!

4. Le vendredi 11 juin 2010, 20:53 par cultive ton jardin

Semer sur le fumier, c'est pas une mauvaise idée, le potiron a besoin de beaucoup de fumure. Mais si tu choisis la variété au petit bonheur la malchance... beaucoup de variétés ont peu de goût et beaucoup d'eau.

Les variétés que j'ai cité (potimarron vert ou orange, buttercup, butternut) n'ont pas ce défaut.