Les enfants du placard

"Les conditions dans lesquelles les enfants ont été détenus, pendant quinze jours, dans un milieu d’adultes, confrontés à une forte présence policière, sans activités destinées à les occuper, ajoutées à la détresse des parents, étaient manifestement inadaptées à leur âge. Les deux enfants, une fillette de trois ans et un bébé, se trouvaient dans une situation de particulière vulnérabilité, accentuée par la situation d’enfermement. Ces conditions de vie ne pouvaient qu’engendrer pour eux une situation de stress et d’angoisse et avoir des conséquences particulièrement traumatisantes sur leur psychisme."

Dites moi, je dois pleurer ou me réjouir? Pleurer à cause de tous ces enfants (combien sont-ils?) à avoir été arrachés à leur vie d'avant pour se retrouver ne serait-ce que quelques jours dans ces placards que nous appelons pudiquement centres de rétention? Me réjouir parce qu'il semble que la Cour Européenne des Droits de l'Homme se soit enfin aperçue de quelque chose, me réjouir parce que désormais il n'y aura plus d'enfants en centre de rétention?

Ou pleurer parce que ça a été possible cette honte, mais surtout parce que ça ne va rien changer aux pratiques de "cette France là" qui enferme certains enfants dedans, d'autres enfants dehors, et d'autres enfin dans des immeubles voués à l'incendie par leur vétusté.

Cette même "France" qui trouve qu'on attaque "LA FAMILLE" en parlant de toucher au quotient familial dans les déclarations de revenus.