Vilains petits fraudeurs!

Encore une petite perle, de celles qui me font rigoler grinçant. Merci à "Arrêt sur images" qui me fournit assez souvent de telles occasions. Là, c'est dans la rubrique "vite dit", en accès libre permanent. Daté du 22/06/2011 à 9h15. Vous aurez remarqué comme on nous bassine avec ces 20 milliards par an de beaux euros envolés ou plutôt enfouis dans les malhonnêtes poches des pauvres, salauds de pauvres! Hé bé, voilàtipa que finalement ces 20 milliards vont aux trois quarts, sinon aux quatre cinquièmes, dans les poches des riches excusez moi, des patrons excusez moi, je cherche un mot qui ne soit pas laidement entaché de populisme, et je trouve pas. Tant pis, lisez plutôt:

"Ces fraudes sociales, donc, seraient estimées à 20 milliards par an. Ce montant amalgame étrangement les fraudes aux cotisations sociales (cotisations salariales et patronales non versées en raison du travail au noir, entre 8 et 15,8 milliards), et les fraudes aux prestations, objet de la vigilance du Figaro Magazine (arrêts maladie, allocations familiales, RSA, entre 2 et 3 milliards). (...) Les mathématiciens super-chevronnés ne manqueront pas de noter que les fraudes patronales représentent un montant quatre à cinq fois supérieur à celui des fraudes imputées aux allocataires. C'est tout à fait exact. C'est sans doute la raison pour laquelle la plupart des mesures préconisées par le rapport, et citées par l'AFP, concernent la part minoritaire des fraudes aux prestations".

A la décharge de nos "journalistes" (héhé) de radio-télé-machins, on peut pas exiger d'eux, pas plus que d'un ministre de l'éducation, qu'ils sachent faire une règle de trois, d'ailleurs zont pas le temps, à peine s'ils ont le temps de relire sans réfléchir, de recracher tels quels et de nous seriner quinze fois par jour tous les poissons d'avril qu'on leur donne pour mission de fourguer au peuple.

Commentaires

1. Le mercredi 22 juin 2011, 16:29 par Laratapinhata

On s'en fout des fraudes des gagne -petits... qu'on nous donne un peu les vrais chiffres des Bénéfs du Nucléaire en France... cette mafia qui s'enrichit en hypothéquant notre futur et celui de nos enfants...
Cette enquête mensongère, est encore une manoeuvre de diversion des technocrates....

As-tu vu ce témoignage, à propos du Japon et de Fukushima ?
http://www.youtube.com/watch?v=uLlA...

2. Le mercredi 22 juin 2011, 17:06 par Hypathie

Je l'ai reçu aussi ce matin dans ma boîte mail cet éditorial : partout on ne parle que des petits fraudeurs à l'aide sociale, pas du tout du travail au noir et des (petits) patrons escrocs, mais mon explication diffère : la classe médiatique est composée de laquais aux ordres.
Et puis il y a en plus la fraude fiscale de haut vol qui va chercher dans les 53 milliards d'euros, et là aussi l'omerta règne.

3. Le mercredi 22 juin 2011, 22:56 par Valérie de Haute Savoie

Nno mais c'est vrai, je me disais que y'en avait marre de ces pauvres qui volent les riches.

4. Le jeudi 23 juin 2011, 11:08 par usclade

Bah oui, c'est à cause de ces nantis de pauvres assistés et autres étrangers qui viennent se faire soigner à l'oeil en France après de longues croisières en bateau, sur lesquels ils ont tout le temps de faire du trafic de cartes vitales, que le pauvre patron français qui se lève tôt, opprimé par l'administration, persécuté par le FISC, harcelé par l'URSSAF, est obligé de prendre le maquis et ruser pour sauver ses petits profits.
A chaque fois qu'un pauvre gruge un euro, l'employeur doit en gruger 5 pour survivre, si c'est pas injuste ça !!!!
Heureusement que la droite va vite nous remettre les pendules à l'heure avec son plan anti-cancer...

5. Le jeudi 23 juin 2011, 11:28 par cultive ton jardin

Voui, les pauvres, c'est rien que des jaloux, des zamers et des zaigris.

Ça fait peur, hein?

6. Le mardi 9 août 2011, 15:15 par Ziggie

Oui ça fait peur les pauvres (aurais-je peur de moi ?) mais le grand Mariani et son bel ami, vont faire ficher les fichus allocataires.
Ce qui laisserait supposer que malgré tous les fichiers déjà en place, le nombre des fraudeurs, pardon, des allocataires, est inconnu.