Qu'un sang impur abreuve et caetera....

Interrompre un match de foot? faut une raison sérieuse, hein! .

J'ai pas bien le coeur d'en dire plus, tant l'hypocrisie et l'instrumentalisation sont énormes.

Commentaires

1. Le vendredi 17 octobre 2008, 11:13 par céleste

ah oui, vraiment!

je me souviens du haysel, la télé était allumée, personne ne regardait vraiment, et puis on a vu ça, l'horreur

2. Le vendredi 17 octobre 2008, 12:07 par Emelire

je suis écoeurée aussi. limite, qu'on ne joue plus AUCUN hymne national ... ça sera + simple. Ce que je trouve le plus triste, c'est d'accepter aussi facilement que les spectateurs soient des brutes : ben oui si on les lache, ils vont tout casser. Dis comme ça, sans commentaire ni s'en offusquer !!! je sais pas comment on en est arrivés là. Et d'interviewer une jeune femme travaillant dans un café aux abords du stade, qui renchérit : ah oui déjà en temps NORMAL on fait attention, etc. alors là si le stade était vidé sans match ... ben quoi ? ben ils casseraient tout ... etc. et le journaliste reprend son reportage comme ça, comme si toute cette violence était normale. De toutes façons le foot ... :o((

3. Le vendredi 17 octobre 2008, 13:03 par cultive ton jardin

Ce n'est pas exactement ce que je voulais dire. Sans être composée de brutes, une foule importante est obligatoirement dangereuse dans certaines conditions.

Ce que je trouve indécent, c'est de s'indigner aussi bruyamment pour un acte finalement non violent (siffler n'est pas cogner) alors que dans d'autres cas (le Heysel en particulier), les cadavres écrasés contre les grilles n'ont pas empêché le match d'aller au bout.

La possible violence de la foule a été alors donnée comme prétexte. Je pense qu'une foule à qui on aurait annoncé le nombre de morts et de blessés se serait dispersée d'elle même dans la consternation et le calme.

Par contre, il est vrai que si on annulait le match pour "punir" les supporters d'avoir sifflé, on irait au devant des ennuis. Parce que les spectateurs exigeraient, avec raison, d'être remboursés. C'est d'ailleurs pour ça qu'on ne le fera pas.

4. Le samedi 18 octobre 2008, 21:30 par dominique

Nous sommes tous des siffleurs, na !

5. Le dimanche 19 octobre 2008, 06:30 par cultive ton jardin

Quand nous en serons au temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur!

6. Le lundi 20 octobre 2008, 00:42 par vieil anar

Siffler n'est pas jouer...!

7. Le lundi 20 octobre 2008, 16:38 par Emelire

siffler n'est pas une violence physique mais c'est une violence symbolique. Tout comme une insulte est une violence symbolique. Toute violence symbolique ne débouche pas sur une violence physique. En revanche, les violences physiques sont toujours ou presque précédées de violences symboliques. Pourquoi les injures sont elles interdites (injures raciste ici par ex.) ? parce qu'elles sont aussi une étape de violence. Il ne faut pas minimiser l'impact des violences symboliques. Après, trouver des solutions, je ne sais pas. De toutes façons ces sports sont vecteurs de violence, les gens qui vivent autour d'un stade le savent. Pour avoir été dans des lieux avec des cars de supporters je peux dire que ces gens là n'ont rien de pacifique, et sont en prime sexistes. (et souvent racistes ! car ils confondent l'autre équipe avec un ennemi ... alors que ce devrait être une équipe partenaire de jeu ! c'est très triste)...

8. Le mardi 21 octobre 2008, 03:07 par cultive ton jardin

Siffler est certes un acte symbolique, mais c'est une réponse à des violences symboliques.

Les puissants qui nous gouvernent me feraient rire si ce n'était aussi triste. Ils me font penser à un parent qui maltraiterait jour après jour son enfant, et qui le giflerait en plus à toute volée en lui hurlant dans les oreilles:

"AIME-MOI, SALOPARD!
Et si tu ne m'aimes pas, BARRE-TOI!"

Il ont commencé à le dire à ceux qui n'avaient pas les bons papiers, puis à ceux qui n'avaient pas les bons ancêtres, mais nous sommes tous visés.

Quant au sport, c'est le chauvinisme cultivé par ces mêmes puissants qui en a fait quelque chose d'une effrayante violence (mais aussi de TRES lucratif). Ils ont jeté du pétrole sur quelques brindilles de fierté naïve, et s'indignent hypocritement de l'incendie.