Ce pauvre garçon

C'est vrai que son nom est difficile à prononcer et à écrire.

Nodar Kumaritashvili.

Bon, il est mort. Et c'est sa faute. Une erreur de pilotage. En aucun cas une erreur de conception de la piste. C'est une catastrophe. Une catastrophe humaine, bien sûr. (Se recueillir, condoléances, affection). Mais aussi (mais surtout), une catastrophe pour les Jeux. Qui doivent continuer (c'est pas un cadavre qui va les arrêter).

Didier Gailhaguet, c'est plus facile à prononcer, quoique délicat à écrire. C'est le nom du mec qui a dit tout ça. Ce matin sur France-Info, ça a duré 54 secondes et vous pouvez l'écouter , au bas de l'article, sous le titre "Une erreur de pilotage". Oh, pas en ces termes bien sûr. Beaucoup plus politiquement correct.

Moi, ce qui m'a le plus touchée, c'est "Ce pauvre garçon". Même pas il s'est donné la peine de chercher son nom, de se le faire épeler, de vérifier la bonne prononciation. Pas le temps. Trop pressé de dire que c'était pas la faute de la piste, pas la faute des jeux (merde, j'en oublie la majuscule!).

Ave, César, et que le cirque continue!